Devant les Citoyennetés spéculatives
Je reste encore très inspirée par mes expériences au festival de Nice Fictions. Depuis mon retour, j’écris une nouvelle de Mindjammer en français – la première fois que j’écris la science-fiction directement dans la langue de Barjavel.
Je trouve que, quand j’écris dans un genre, je veux aussi que la plus grande partie de ma lecture soit de même. Comme si mes pensées vivent dans un environnement où il faut respirer, baigner, trouver de quoi se sustenter parmi les ondes et les particules, originaires de la même constellation intellectuelle de ce que j’écris. Écrivant la fiction générale, je préfère lire la fiction générale ; écrivant la fantasy, je lis la fantasy. Et ainsi de suite.
Actuellement, je me gave des oeuvres de science-fiction. Expérience exorbitante – ma tête voyage, vagabonde dans des déserts interstellaires pour arriver aux grèves étrangères. Comme c’est passionnant. J’ai fini La Cité du Soleil d’Ugo Bellagamba, je me suis lancé dans le nouveau numéro de “Galaxies“, dans Les Guerriers du Silence de Pierre Bordage, je me suis trouvée plongée dans La Main Gauche de la Nuit d’Ursula Le Guin. J’orbite autour des mondes fantasques.
Aujourd’hui, j’ai mis sur mon bureau l’ouvrage intitulé “Citoyennetés spéculatives“, édité par les Éditions du Somnium d’Anouk Arnal et d’Éric Picholle. Un précieux cadeau d’Ugo Bellagamba et de Giulio Cesare Giorgini lors de mes aventures à Nice Fictions. Nous nous regardons, ce livre et moi, depuis trois semaines déjà, en essayant de juger le meilleur moment d’approfondir notre connaissance l’un de l’autre, et il se trouve que c’est aujourd’hui que tout commence. Le concept de ce recueil d'”actes” rédigés à partir des présentations et des discussions, les fruits des “rencontres entre littéraires, scientifiques, et écrivains conscients de l’importance de la science-fiction”, me passionne depuis le moment que j’ai reçu le livre.
Je prévois me faire exploser la tête. Voilà. C’est parti.